Qui va payer pour les fuites Wikileaks: le 11 septembre diplomatique???

Julian Assange Crédits photo : Demotix / Chrisking

Né en 1971 à Townsville en Australie de parents comédiens ambulants, Julian Assange, « a été a été élevé dans la haine de l’establishment et de ses valeurs.




Déscolarisé très jeune, sa mère aurait brûlé ses livres scolaires. Au cours de sa jeunesse, il fut inscrit dans 37 écoles et 2 universités en Australie » (Wikipédia).

Il est le fondateur de Wikileaks, qui comme son nom ne l’indique pas n’est pas un site wiki.
Ce site « divulgue, de manière anonyme, non identifiable et sécurisée, des documents témoignant d'une réalité sociale et politique, voire militaire, qui nous serait cachée, afin d'assurer une transparence planétaire » (Wikipédia). Ces documents confidentiels concernent aussi bien les modes opératoires de l’armée américaine en Irak ou en Afghanistan que les circuits de corruption des dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore

Déjà soumis à de nombreuses pressions, y compris récemment des accusations de viol rapidement retirées, Julian Assange a pris un risque supplémentaire en dévoilant dimanche dernier,  avec la complicité de cinq titres de la presse internationale - The New York Times, Le Monde (France), The Guardian (Grande-Bretagne), El Pais(Espagne) et Der Spiegel (Allemagne) plus de 250.000 «câbles» diplomatiques américains 

« Les gouvernements des grands pays du monde tremblent ou s'indignent, mais peu sont épargnés » (le Figaro)

Mais quel est le vrai risque pour Julian Assange ?

en fait il semble très compliqué pour l’Etat américain de poursuivre WikiLeaks, si les scoops sont obtenus, sans vol, grâce à des informateurs et que, de plus, Julian Assange réside hors des USA , et même change souvent de pays d’accueil.

Il faudra bien un bouc émissaire :

Bradley Manning.
Crédits photo : AP/AP


Agé de 23 ans, ce militaire de carrière est suspecté d’avoir transmis les 250.000 documents en question. Mal intégré, en autre à cause de son homosexualité, qui lui a déjà valu la disgrâce du « pater familias », il se réfugie dans l’informatique, les réseaux sociaux. Très choqué par ce qu’il vit en Irak, il veut créer un choc en révélant les infos auxquelles il a eu facilement accès. ( le Figaro)
Dans ses réseaux sociaux, Il échange notamment avec un ancien célèbre hacker, Adrian Lamo, auquel il se confie, raconte ses exploits, entre autres d’avoir transmis à Wikileaks 250000 câbles diplomatiques.
Malheureusement pour lui, ce dernier, effrayé par le risque d’être accusé de complicité le balance. Bradley Manning sera arrêté le 26 mai 2010.

Il risque 52 ans de prison