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jeudi 27 janvier 2011

Contrefaçon : une fausse usine Weston fermée :


Limousin, fervent amateur des chaussures Weston, et petit-fils de tanneur, je me suis particulièrement intéressé à cette affaire de contrefaçon « qui marque la volonté de la Chine d'en finir avec ce commerce illégal. 


Après plusieurs semaines d'enquête, la maison française de chaussures de luxe J.M. Weston a pu obtenir la fermeture d'une usine en Chine qui fabriquait de fausses chaussures griffées.



J.M. Weston, un nom anglais pour un prestigieux bottier bien français, qui, à Limoges et depuis 1891, produit ces superbes chaussures toujours cousues de façon artisanale (actuellement 100 000 paires par an)

En 1904, le fils du fondateur se rend à Weston (Massachusetts), où il découvre les techniques de fabrication des frères Goodyear, des bottiers qui ont mis au point une technique de montage des chaussures révolutionnaire, le fameux cousu Goodyear.
Avantage de cette technique : la chaussure peut être entièrement démontée et ressemelée.
De retour au pays il rebaptise, la manufacture familiale J.M. Weston (marque déposée en 1927) et se lance dans la fabrication de chaussures haut de gamme.

L'UNIFAB (l'Union des Fabricants pour la protection internationale de la propriété Intellectuelle) vient de saluer la fermeture en Chine, le 20 décembre dernier, d'une usine de fausses chaussures J.M. Weston. Au moins 300 paires frauduleusement griffées J.M. Weston sortaient chaque jour de l'entrepôt. Et au total, c'est plus de 3700 paires de fausses chaussures qui ont été saisies, ainsi que le moule permettant de graver la marque sur les contrefaçons.

« Il est très rare d'obtenir la fermeture d'un site, car trouver les lieux de fabrication est souvent impossible. Cela demande des investissements en temps et en argent », commente Jean-Luc Espla, en charge de la lutte contre la contrefaçon au sein d'EPI, le holding de la famille Descours, propriétaire de Weston. Le groupe a mis en place des relais dans des pays ciblés, chargés de surveiller les marchés. Alerté en novembre, EPI a aussitôt informé les autorités chinoises, qui ont mené l'enquête.
Depuis plusieurs mois, les douaniers bloquaient aux frontières, en France et en Allemagne, des colis suspects destinés surtout au marché européen. « Nous avons stoppé une source, il est possible que d'autres existent encore », reprend Jean-Luc Espla.

Pour l'UNIFAB, cette fermeture qui sera suivie d'une procédure pénale, "illustre la prise de conscience des institutionnels chinois en matière de propriété intellectuelle". "Cette affaire démontre la volonté de la Chine de coopérer dans la lutte contre la contrefaçon et faire cesser ce commerce illégal. Ce résultat est une réelle victoire pour J.M. Weston" a déclaré Christian Peugeot, président de l’Unifab.

Sources :
Les Echos, 25 janvier 2011
Communiqué Unifab, 24 janvier 2011
Wikipedia



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